Mercredi 29 novembre
3
29
/11
/Nov
11:46
Nous avons tous des fantasmes; souvent ils sont cachés, refoulés au
plus profond de nous mêmes. Parfois nous franchissons le pas de les
réaliser...avec la ou le partenaire . On peut être dominant (e)
dominé(e), on peut se transformer en bébé, jouer a la nounou ou au
docteur. Les blouses blanches d'infirmière ça ne vous fait pas
fantasmer ? Et vous mesdammes les uniformes vous aimez aussi ?
...Moi pour ma part je succomberai facilement face a une femme
toute de cuir vêtue qui jouerai avec moi.
Par Lib
-
Publié dans : Sexologie fantasmes
9
tu ny vois que des mots
Si je dis que je taime
tu te dis que cest faux
Si je dis que je taime
tu y vois des complots
Si je dis que je taime
tu te deviens parano
Si je dis que je taime
tu me crois un barjot
Si je dis que je taime
tu me crois bien maso
Si je dis que je taime
tu te sens un crapaud
Si je dis que je taime
tu te vois un fardeau
Si je dis que je taime
tu ny crois sans ego
Si je te dis que je taime
tu ne sens que des maux
Si je dis que je taime
tu crois y perdre ta peau
Si je dis que je taime
tu ressens un étau
Si je dis que je taime
tu y vois le cahot
Si je dis que je taime
tu ny vois quun fléau
Si je dis que je taime
tu crois quca finira bientôt
Si je dis que je taime
tu as peur des sanglots
Si je dis que je taime
tu ne sors que les crocs
Si je dis que je taime
tu refermes le rideau
Si je dis que je taime
la sanction est la faux
Dans létude que la Revue des Deux Mondes ma dédiée, on fait ressortir particulièrement un type de femme créé par moi : « Dans le Capitulant se montrait, pour la première fois, une figure de femme qui devait souvent, depuis, revenir sous la plume de Sacher-Masoch, celle de la paysanne digne dun trône par lambition, lintelligence et la beauté ; dont les désirs égoïstes sélèvent du foulard rouge à la pelisse de zibeline, et qui, de maîtresse de pauvre diable, devient comtesse. Cette figure, quelle porte le nom de Catherine, de Dzwinka ou de Théodosie, est la plus frappante que le grand artiste galicien ait formée de la terre de son pays natal. »
Et dans un autre endroit : « La malédiction attachée à lamour continue dy figurer à côté de celle quentraîne avec elle la propriété. Nous retrouvons toujours, mêlée à des scènes de violence, de carnage, de représailles terribles, la même Dalila impérieuse et triomphante, ce vampire aux cheveux dor, qui suce le sang des coeurs et qui pose le pied sur un homme désarmé par la magie de son baiser. »
Quelle soit princesse ou paysanne, quelle porte lhermine ou la pelisse de peau dagneau, toujours cette femme aux fourrures et au fouet, qui rend lhomme son esclave, est a la fois ma créature et la véritable femme sarmate.
Une légende russe raconte que Dieu envoya lesprit en Pologne sous la forme dune abeille. Quand labeille arriva à terre, les femmes se jetèrent sur elle et dévorèrent complètement lesprit, de sorte quil ne resta rien pour les hommes.
Dautre part, un célèbre ethnographe dit : « Si, chez les peuples de race latine, les sexes sont placés sur le même niveau, et si, chez les peuples germaniques, lhomme est supérieur à la femme, dans le monde slave, la femme est placée décidément au-dessus de lhomme. » Tout particulièrement en Galicie, la femme navait choix que celui dêtre asservie ou de tyranniser à son tour.
Dans un livre très curieux, publié en 1849 à Leipzig, sous le titre De la Galicie, lauteur anonyme, mais très instruit, dit : « Ici, les femmes nont pas dautre choix : ou elles gouvernent absolument leur mari et le rendent leur esclave, ce qui arrive généralement, ou elles deviennent les créatures les plus misérables. »
Et comme ces intelligentes et charmantes femmes, au corps de serpent et aux nerfs dacier, ont une grande aptitude à gouverner et à asservir, elles trouvent plus juste et plus agréable dadministrer des coups que den recevoir. Alors le fouet devient un bibelot qui trouve sa place, avec les autres, sur la tablette de la cheminée.
LIndien Babu Keshup Chunder dit : « Lhomme est un régime direct régi par le verbe actif : la femme. » Il parait que lui aussi avait connu cette race de femmes.
Peut-être trouvera-t-on intéressant dapprendre comment jen suis venu a créer cette figure dans mes oeuvres. Puis cela permettra de jeter un coup doeil dans latelier mental de lauteur.
Je crois que chaque création artistique se développe de la même façon, comme cette femme sarmate sest formée dans mon imagination. Tout dabord, il existe dans lesprit de chacun de nous une disposition innée à saisir un sujet qui échappe à la plupart des autres artistes ; puis viennent se joindre à cette disposition les impressions de la vie, qui présentent à lauteur la figure vivante dont le prototype existe déjà dans son imagination. Cette figure loccupe, le séduit, le captive, parce quelle vient au-devant de sa prédisposition, parce quelle correspond avec la nature de lartiste qui, alors, la transforme et lui donne un corps et une âme. Finalement, il trouve, dans cette réalité quil a métamorphosée en oeuvre dart, le problème qui est la source de toutes les apparitions qui en résultent par la suite.
La voie inverse, du problème à la configuration, nest pas artistique.
Déjà, tout enfant, javais pour le genre cruel une préférence marquée, accompagnée de frissons mystérieux et de volupté ; et, cependant, javais une âme pleine de pitié, et je naurais pas fait mal à une mouche.
Assis dans un coin sombre et retiré de la maison de ma grandtante, je dévorais les légendes des saints, et la lecture des tourments endurés par les martyrs me jetait dans un état fiévreux.
Au théâtre, les pièces qui me captivaient étaient celles où le héros avait le plus à souffrir, et je préférais toujours les bourreaux féminins. Jécoutais de toutes mes oreilles cette scène historique, dans « Pierre Szapary », où le héros hongrois est attelé à une charrue, par ordre du pacha de Bude. Je menivrais des cruautés féminines de la Tour de Nesle, et je vis jouer, un jour, avec un plaisir infini, une farce viennoise dans laquelle un jeune vaurien est enlevé par une fée bienveillante et vendu comme esclave dans le but de le guérir de son immoralité.
Il ny avait pas pour moi didée plus séduisante que celle dêtre lesclave dune belle sultane.
À cette sympathie particulière pour les femmes cruelles vint sajouter une passion inexplicable pour la fourrure.
La fourrure, je laimais pour elle seule ; elle mélectrisait et me troublait profondément. Portée par une femme, elle devint, à mes yeux, un symbole dautorité, dempire, de tyrannie, de volupté et de cruauté, et je compris bientôt, peu à peu, laffinité qui existait entre ces deux dernières passions.
Ainsi préparé par la nature, je rencontrais à chaque pas cette femme, type fier et impérieux, toujours glissée dans des fourrures. Cette belle bête féminine, enveloppée de peaux moelleuses, devint, pour moi, comme une bête fauve, et dune bête fauve elle me parut exhaler le parfum piquant.
Il y avait, dans notre maison, une kazabaïka on dirait a Paris, un « coin de feu » de satin rouge, garnie dhermine. Je ne sais à qui elle avait dû appartenir tout dabord ; mais je ne lai jamais vu porter par ma mère. Ce vêtement était devenu, pour nous, une sorte de joujou et de costume de théâtre.
Un soir, pendant que je prenais ma leçon, linstitutrice se glissa dans la kazabaïka, et ce fut fait de la grammaire.
Adela cétait le nom de mon tyran était du reste jeune et jolie, et tout à fait ravissante dans cette fourrure royale. Jétais complètement absorbé par mon admiration. Mais plus Adela se fâchait contre moi, plus ses yeux étincelaient, et plus sa voix prenait une inflexion sévère, avec le ton de commandement, moins je pensais à la leçon. Enfin, elle perdit patience, et pour punition elle mordonna de me mettre à genoux, non dans un coin, mais au milieu de la chambre, juste devant elle.
Jéprouvais de la honte et en même temps jétais heureux ; mais je leusse été bien davantage, sil meût été permis de baiser le petit pied dont la pointe battait la charge sur le parquet dans un adorable accès de colère.
Cétait ma première aventure enfantine de ce genre ; bientôt, une autre, plus sérieuse, la suivit.
À lâge de dix ans, javais déjà un idéal. Je languissais pour une parente éloignée de mon père, nommons-la la comtesse Zénobie, la plus belle et en même temps la plus galante de toutes les femmes de la contrée.
Cétait par un après-midi de dimanche. Je ne loublierai jamais. Jétais venu voir les enfants de ma belle tante comme nous lappelions pour jouer avec eux. Nous étions seuls avec la bonne. Tout à coup la comtesse, fière et superbe, dans sa grande pelisse de zibeline, entra, nous salua et membrassa, ce qui me transportait toujours aux cieux ; puis elle sécria :
- Viens, Léopold ; tu vas maider à enlever ma pelisse.
Je ne me le fis pas répéter. Je la suivis dans sa chambre à coucher, lui ôtai la lourde fourrure, que je ne soulevais quavec peine, et je laidai à mettre sa magnifique jaquette de velours vert, garnie de petit-gris, quelle portait à la maison. Puis, je me mis à genoux devant elle, pour lui passer ses pantoufles brodées dor.
En sentant ses petits pieds sagiter sous ma main, je moubliai et leur donnai un ardent baiser. Dabord, ma tante me regarda dun air étonné ; puis elle éclata de rire, tout en me donnant un léger coup de pied.
Tandis quelle préparait pour nous le goûter, nous nous mimes à jouer à cache-cache et, je ne sais quel démon me guidait, jallai me cacher dans la chambre à coucher de ma tante, derrière un porte-habits tout garni de robes et de manteaux. À ce moment, jentendis la sonnette, et, quelques minutes après, ma tante entra dans sa chambre, suivie dun beau jeune homme.
Elle repoussa la porte sans la fermer à clef et attira son ami près delle, sur un divan. Je ne comprenais pas ce quils disaient, encore moins ce quils faisaient ; mais je sentis mon coeur battre avec force, car je me rendais parfaitement compte de la situation où je me trouvais : si jétais découvert, on allait me prendre pour un espion.
Dominé par cette pensée qui me causait une angoisse mortelle, je fermai les yeux et me bouchai les oreilles.
Jétais sur le point de me trahir par un éternuement que javais grandpeine à maîtriser, lorsque, tout à coup, la porte fut ouverte avec violence, livrant passage au mari de ma tante, qui se précipita dans la chambre, accompagné de deux amis. Son visage était pourpre et ses yeux lançaient des éclairs. Mais, tandis quil hésitait un instant, se demandant sans doute lequel des deux amants il allait frapper le premier, Zénobie le prévint.
Sans souffler mot, elle se leva en sursaut, se précipita au-devant de son mari et lui lança un vigoureux coup de poing dans la figure. Il chancela. Le sang lui coulait du nez et de la bouche. Pourtant ma tante ne paraissait pas satisfaite. Elle saisit son kantkchous, et, le brandissant, elle désigna la porte à mon oncle et à ses amis. Tous, en même temps, profitèrent de loccasion pour disparaître, et le jeune adorateur ne fut pas le dernier à sesquiver.
À cet instant, le malheureux porte-habits tomba par terre, et toute la fureur de Mme Zénobie se déversa sur moi.
- Comment ! tu étais ici caché ? sécria-t-elle. Tiens, voilà qui tapprendra à faire lespion !
Je mefforçai en vain dexpliquer ma présence et de me justifier ; en un clin doeil, elle meut étendu sur le tapis ; puis, me saisissant par les cheveux, de la main gauche et me posant un genou sur les épaules, elle se mit à me fouetter vigoureusement. Je serrais les dents de toutes mes forces ; malgré tout, les larmes me montèrent aux yeux. Mais, il faut bien en convenir, tout en me tordant sous les coups cruels de la belle femme, jéprouvais une sorte de jouissance.
Sans doute, son mari avait éprouvé plus dune fois de semblables sensations, car bientôt il rentra dans la chambre, non comme un vengeur, mais humble comme un esclave ; et cest lui qui se jeta aux genoux de la femme perfide, lui demandant pardon, tandis quelle le repoussait du pied.
Alors, on ferma la porte à clef. Cette fois, je neus pas honte, je ne me bouchai pas les oreilles, et je me mis à écouter très attentivement à la porte, peut-être par vengeance, peut-être aussi par jalousie puérile, et jentendis de nouveau le claquement du fouet dont je venais moi-même de goûter à linstant. Cet événement sétait gravé dans mon âme comme avec un fer ardent. Alors, je ne comprenais pas cette femme en fourrure voluptueuse, trahissant le mari et le maltraitant ensuite ; mais je haïssais et aimais en même temps cette créature qui, par sa force et sa beauté brutales, paraissait créée pour mettre insolemment son pied sur la nuque de lhumanité.
Depuis, de nouvelles scènes étranges, de nouvelles figures, tantôt en hermine princière, tantôt eu peau de lapin bourgeoise ou en peau dagneau rustique, mont causé de nouvelles impressions, et jai vu un jour se dresser devant moi, nettement dessiné, ce même type de femme qui devint plastique dans lhéroïne de lÉmissaire.
Cest beaucoup plus tard que je trouvai le problème qui donna naissance au roman : la Vénus aux fourrures.
Je découvris dabord laffinité mystérieuse entre la cruauté et la volupté ; puis linimitié naturelle des sexes, cette haine qui, vaincue pendant quelque temps par lamour, se révèle ensuite avec une puissance tout élémentaire, et qui, de lune des parties, fait un marteau, de lautre une enclume.
Et alors je compris la sentence du sobre penseur Kant : « Lhomme est créé pour dominer la nature, mais la femme pour gouverner lhomme. »
P.-S.
Texte établi par EROS-THANATOS daprès le texte de Leopold von Sacher-Masoch, « La femme au fouet », Choses vécues, V, Revue bleue, 1er semestre 1888
à bientot
moi aussi j'aime le fantastique
Merci pour tes messages LIb, je te souhaite une bonne journée...
(intéressants tes "acrostiches" )
bisou
La plupart des miens sont sur mon blog...je vous y invite.
Celà - dit certain restent dans ma tête, mon jardin secret...
Coucou ....
Qui n'a pas de fantasmes ???? Même la plus " prude " ferait un mensonge de dire non pas moi ! Cela fait partie de la sexualité et du désir maintenant penser à une autre lorsque l'on fait l'amour à sa partenaire me paraît pour moi anormal ... maintenant pouvoir prendre son plaisir seul (e) avec les pensées qui vagabondent quoi de plus normal ... pour moi en amour rien n'est choquant quand il s'agit d'adultes consentants chacun sa liberté et ses choix d'épanouissement bisou
C'est aussi pour moi une façon de m'évader d'une réalité souvent oppressante. C'est plus efficace que n'importe quelle drogue, même soit disant douce.
tout à la fois, ce que nous voulons et ne voulons pas vivre !
le fantasme me dérange car c'est un autre plaisir solitaire ....
Or je ne prend de plaisir que dans l'échange. Mes fantasmes à moi sont plutot partagés ! :-)